jeudi 4 mars 2010

Tribute to Alexander


Au moment où le monde de la création pleure Alexander McQueen, Frank Perrin, photographe, directeur créatif du magazine Crash, présentera un hommage photographique et sonore à Alexander McQueen sur le stand de Analix Forever à la prochaine Foire de Milan (MiART 2010, 25-29 mars). Notre hiver 2010.

Notre hiver 2010

Alexander s'est pendu
Au fil rouge de leurs lèvres
C'était comme un cortège
Funèbre et flamboyant
Nous le savions Alexander
Tu n'irais pas plus loin
Avec elle le fil s'est perdu
Elle a tiré ses dernières cartes
Grandiloquente Gorgone
Ecrasant et macabre
Notre hiver 2010

Le clown s'est pendu
Maquillage flamboyant
Corolle blanche regard noir
Les parois humides
Couvertes de moisissures
Arrière-monde sans frontière
Habité par l'obscur
Obscur et flamboyant
Let me, let me,
Freeze to death
Notre hiver 2010

La Reine s'est pendue
Mais la corde a cédé
Et le sang coagule
Les territoires boueux
Des visages peinturlurés
Ces visages de femmes
Aux grimages baveux
Et la mort derrière toi
Et la mort devant nous
Victoire flamboyante
De notre hiver 2010


Our Winter of 2010

Alexander hung himself
To the red thread of their lips
As if they were processions
Funereal and flamboyant
We understood, Alexander
That you wouldn’t go any further
You lose her and the thread
She gave out her last card.
Grandiloquent Gorgon
Overwhelming and macabre
Our winter of 2010

The clown hung himself
In flamboyant make-up
White corolla dark sight
Between yeast contaminated walls
In borderless hinterland
Living an obscure life
Obscure and flamboyant
The clown sang
Let me, let me
Freeze to death
Our winter of 2010

The Queen hung herself
But the rope let go
And the blood coagulates
The muddy territories
Of garishly painted faces
These women’s faces
In slimy disguise
And death is behind you
And death in front of us
Flamboyant victory
Of our winter of 2010

Concept & photographies : Frank Perrin
Poetry : Barbara Polla
English : Thank you Sam Samore

Dans ce contexte, les mots de Paul Ardenne à propos de la mode résonnent avec particulièrement d’acuité : « L’univers de la mode est celui de la violence même. Violence des rapports entre agents qui animent et font vivre ce milieu – comme en tout autre milieu où il n’est pas question de partager le pouvoir. Violence surtout, qui excède la limite même du milieu de la mode, dont cette dernière est porteuse – la violence exercée contre le corps. » (Kiss me Deadly, postface de Kris Van Assche, Amor o Muerte.

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