La FIAC classique, moderne et somptueuse, ainsi que toutes les foires Off, chacune dans son style. Show Off  par exemple, un vrai bonheur : sous le Pont Alexandre III coule la  Seine... Ce n’est pas par hasard qu’Analix Forever a choisi ce Off là et  s’y tient depuis ses débuts ! A part son emplacement sur les bords de  Seine, à deux pas du Grand Palais, c’est son esprit de famille qui  séduit. Créée par une poignée de galeristes du Marais et de Lyon, Show  Off sait ce dont les galeristes ont besoin pour promouvoir l’art qui se  fait aujourd’hui, les artistes de leur choix, leur travail et la qualité  de galeries aussi modestes qu’engagées. Et favorise les propositions de  type solo.
Nous en retiendrons quelques-unes : tout d’abord celle de Vanessa  Quang présentant, sur proposition d’Albertine de Galbert (dans la  famille, on est semble-t-il amateur d’art à toutes les générations), une  installation de l’artiste chilienne Voluspa Jarpa  évoquant mystérieusement l’hystérie. Puis celles de deux galeries  londoniennes : celle de Jérôme Ladiray, qui a ouvert sa première galerie  à Rouen mais prévenait déjà il y a deux ans qu’il irait à Londres. Il  l’a fait ! mais reste fidèle à Show Off – où les dessins de Vincent  Bizien ont reçu le meilleur accueil ; et celle de Danielle Arnaud, qui  présente elle aussi, comme Vanessa Quang, une installation tout aussi  étrange que celle de Voluspa Jarpa : des animaux, féériques au premier  regard, fantaisistes, mais à se pencher davantage sur le travail de  Tessa Farmer, on perçoit le gothique, l’inquiétant, voire le sorcier –  ou plutôt la sorcière....
Hélène Bailly montrait quant à elle les Protectors de Sabine Pigalle. Sur fond noir, l’artiste reconstitue sa version personnelle des saints patrons immaculés. Apolline par exemple, sainte patronne des dentistes et autres arracheurs de dents, tout de blanc vêtue, tient entre ses mains ses tenailles, celles qui ont servi à ses tortionnaires pour lui briser la mâchoire parmi d’autres sévices, à elle qui refusa d’apostasier... L’inventivité des humains pour faire souffrir les autres humains est sans fin. Et last but not least, les élégants découpages de l'homme araignée par Mathias Schmied, qui fait du héros de comics américains un mystérieux squelette de papier. A revoir à Lyon à la galerie Olivier Houg si vous avez manqué Paris...
Ces quelques exemples à l’aune de la richesse de ces foires off, de Slick (Palais de Tokyo) à Cutlog (Bourse), de Chambre à Part (pas tout à fait une foire, plutôt une mascarade...) (Trocadéro) au retour sur les bords de Seine. Show Up ! Et si vous avez eu peur des grèves (très peu de Genevois en effet semblent avoir fait le voyage - les plus courageux seulement), revenez l’année prochaine, Paris sera serein, promis.
Publié dans les Quotidiennes, le 27 octobre 2010




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