dimanche 7 novembre 2010

Jardins de rues au Japon

Vous avez encore une semaine pour aller admirer les jardins du japon. A Carouge, au Flux Laboratory - plus facile qu'à Kyoto, et presque aussi beau... Grâce à Olivier Delhoume, poète d'un quotidien qui pour l'instant ne saurait être le nôtre, puisque comme il le rappelle, il est interdit, de par chez nous, de mettre des fleurs sur le domaine public et les trottoirs. Mais au Japon.... là fleurissent les jardins de rue, marques infimes, modestes et merveilleuses : “un simple pot placé devant la porte, sur le trottoir, et que chaque passant s’appliquera à préserver. Parfois, ces plantes se multiplient de manière extravagante le long des avenues, au pied des panneaux indicateurs ou des rambardes de sécurité. Certaines semblent avoir pris racine dans le caniveau, malgré le pot qui les contient. Elles bravent les risques d’un trafic qui les frôle”. Elles côtoient les outils tout aussi modestes qui leur servent de tutelle : bouteille d’eau minérale pour décanter l’eau de pluie, cintre à vêtement pour préserver des chats, bac de récupération en attente de plantation...

Et puis, si jamais Carouge vous semble aussi loin que Kyoto, alors lisez le livre dans lequel Olivier Delhoume n’est pas seul à nous faire rêver. Christian Bernard aussi, qui préface l’ouvrage : “Peut-être y a-t-il autant de pays que de voyageurs, autant de villes que de Flâneurs, de rues que de rêveurs, autant de jardins que de saisons dans l’âme... Le Japon est ... un monde où l’intervalle fait vallée et l’interstice eldorado. Je le sais, non d’y être allé mais d’avoir observé les instantanés d’Olivier Delhoume, cet arpenteur des nano-campagnes urbaines, ingénieux pisteur des futaies de contrebande, orpailleur hors pair des Tivolis clandestins, qui Flaire le mont Fuji dans toute taupinière”. Bien sûr, nous savions tous que Christian Bernard est le concepteur et directeur du MAMCO à Genève, ancien directeur de la Villa Arson à Nice, mais certains ignoraient encore qu’il est aussi poète...

Publié le 7 novembre 2010, dans les Quotidiennes

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