dimanche 24 janvier 2010

La vie c’est les autres ou les trois rencontres d’Aurelyen

En ce début d’année, rêvons encore un peu, que nous pouvons tous, chaque jour, réaliser des miracles.
Comme Aurelyen avec Mision Misericordia. Aurelyen et ses trois rencontres.

La première rencontre : celle du Pérou. Aurelyen, étudiant parisien, part en Amérique du Sud. Son nom de famille ? Un secret… Aurelyen donc, se retrouve à Lima, capitale désespérante. Happé par et vite épris de cette une ville qu’il décrit pourtant comme étouffée sous un ciel gris sans nuage, point de rencontre des courants d’air chauds et froids, une ville sale, triste, chaotique, avec des contrastes sociaux extrêmes et brutaux, Aurelyen décide de coudre un autre monde et crée Misericordia, entreprise indépendante péruvienne dont les ouvriers sont tous issus du Cono Norte et principalement de Zapallal. « Dans ma cabane de haute couture, nous cousons pour apprendre. » Aurelyen, lui, fait le designer, le photographe, le vidéaste, le webmaster, le directeur artistique, le directeur commercial et celui de la communication - et charme son monde sans un raté.

La deuxième rencontre : les gens la vie – parce que « la vie c’est les autres » … Les autres ? Alessandra, qui était venue lui présenter fièrement ses cotons biologiques. Elle raconte aujourd’hui qu’elle n’a rien écouté de ce que son futur client - futur mari - lui a dit, elle a juste regardé ses yeux… Les autres ? Kris Van Assche, aussi : c'était au Sucre, il y a un an et demi environ. Aurelyen de passage à Buenos Aires, aperçoit… mais oui, c’est bien Kris Van Assche. Et il fait l’impossible : suivre Kris au water et lui donner sa carte en disant… rien parce que Kris le regarde et lui dit tout de suite, oui je vous connais, j’ai vu ce que vous faites, venez me voir à Paris. Tout cela grâce à Julien, collaborateur de Kris Van Assche qui s’habille Misericordia passionnément. Et depuis, Aurelyen fait des T-shirts pour Kris.

Et la troisième rencontre : Celle du romantisme. Ni néo, ni post, ni à l’eau de rose. Le vrai, chevaleresque, sensible, ce romantisme fondamental dont nous avons tant besoin et dont nous nous méfions à tort. Celui qui fait dire à Aurelyen : « Le désir reste la priorité. » La plus grande motivation, celle de réaliser des miracles. De choisir la liberté de préférence à l’esclavage et le pari de l’aventure. De faire quelque chose de magique. Comme un T-shirt qui pleure.

Publié dans les Quotidiennes, le 15 janvier 2010

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