mardi 18 mai 2010

Pour une journée des hommes

Dimanche dernier, c’était la fête des mères. Ce qu’il y a de bien, avec la Fête des Mères, c’est qu’il y a aussi une Fête des Pères. On pourrait d’ailleurs instaurer la fête des parents... Mais on peut aussi s’abstenir, et considérer simplement que tous les autres jours, à part donc ces deux dimanches, celui de la fête des mères et celui de la fête des pères, c’est la fête des parents. Donc tout va bien !

Mais tout ne va pas bien avec la Journée des Femmes. Parce qu’ils n’y a pas de Journée des Hommes. Et pourtant, les hommes, ces êtres magnifiques, pure merveille de la nature, qui vivent à nos côtés, ont aussi leurs questions et leurs problèmes spécifiques: nous. Et leurs joies spécifiques, leurs bonheurs intimes: nous. Et leurs incompréhensions, leurs souffrances: nous encore. Et leurs rêves que nous ignorons le plus souvent : nous évidemment...

Alors vite, une Journée des Hommes, pour que nous pensions à eux, à ces êtres étranges et différents, incompréhensibles et séduisants – oui pour que nous pensions à eux et leurs difficultés existentielles – mais surtout en fait, pour que les 363 autres jours de l’année ne leur appartiennent pas par nature et par notre erreur fondamentale d’avoir instauré une Journée des Femmes... Une Journée des Mères, une Journée des Pères et les autres à qui les veut ; une Journée des Femmes d’accord, mais seulement s’il y a une Journée des Hommes et que tous les autres jours de l’année soient partagés, ou à prendre par les plus entreprenants !

Je propose le 7 mars pour cette Journée des Hommes: c’est mon anniversaire, et d’ailleurs c’est le lendemain de ma naissance que le monde s’est dit, ouh la la, faut vite qu’on crée une journée des femmes... Alors les hommes le 7 mars et les femmes le 8, l’égalité des droits et des jours de l’année, et pour le reste, vive la différence !

Publié dans les Quotidiennes, le 18 mai 2010

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