Et pour 2009, vous savez quoi ? La lecture, rien que la lecture... Les bibliothèques font salles combles et les ventes de livres augmentent... L'un des rares consumer good, avec mes créations Alchimiques (www.alchimie-forever.com) à prendre de la hauteur !
Et à bientôt, pour l'épiphanie...
"A toi bien sûr" sur lagedhomme.com
mercredi 31 décembre 2008
Sortie littéraire
Working Men
Editions Luc Pire - Editions QUE
Art contemporain et travail
L’exposition Working Men est née d’une interrogation sur l’ambiguïté entre l’importance du travail aujourd’hui et sa relative invisibilité (dans les images comme dans l’existence). Enjeu sociétal et individuel, le travail fait et défait la destinée, d’aucun le considérant comme leur vie, leur identité, le gage de leur liberté, et non comme une simple partie de celle-ci.
Si le labeur peut être représenté par les artistes, une part non négligeable demeure insaisissable, imperceptible, se déroulant dans l’intimité des cerveaux...
Les œuvres présentées témoignent aussi bien de la vision de l’artiste sur le travailleur que de l’artiste en travailleur.
Au-delà du seul champ de l’art contemporain, ce livre souhaite questionner les nombreuses résonances géopolitiques, psychologiques, culturelles du travail à l’heure actuelle.
Sortie en France le 8 janvier, le livre est déjà disponible sur internet.
Commandez l'ouvrage en ligne.
Andrea Mastrovito chez Christian Dior
L'artiste Andrea Mastrovito rencontre Kris Van Assche, un lien plus que virtuel généré par Barbara.
Article de Barbara dans Blast à propos de ce lien... (PDF)
Dior Homme, l’art et les papillons
de Anne-Cécile Sanchez
Une nuée de papillons s’est posée dans la boutique Dior Homme de la rue Royale. Cette vision imagée et discrètement spectaculaire (ce sont, en tout, 9 000 lépidoptères de papier qui butinent en silence) est l’œuvre d’Andrea Mastrovito. Kris Van Assche a eu un coup de cœur pour cet artiste défendu par la galeriste Barbara Polla, par ailleurs médecin, écrivain et personnalité politique suisse. Le thème des papillons a fait le lien entre l’univers de Dior et celui d’Andrea Mastrovito, qui s’est inspiré pour cette installation de la collection hiver 08/09. C’est tout naturellement que l’artiste italien a ensuite imaginé de recourir au papier découpé, une de ses techniques de prédilection avec l’origami et la peinture. Après l’exposition de séries photographiques de Nan Goldin à la boutique d’Omotesando cet automne à Tokyo, cette première carte blanche parisienne traduit l’intérêt de Kris Van Assche pour l’art contemporain. Rédacteur en chef de « A Magazine » en avril dernier, Kris Van Assche avait déjà fait appel à Nan Goldin, mais aussi à Sarah Moon ou Jeff Burton. Avec cette installation éphémère, les adjectifs « poétique » et « romantique », très souvent employés pour évoquer le travail du directeur artistique de Dior Homme, semblent plus que jamais de circonstance.
Et quelques liens supplémentaires, parmi tous les autres disponibles sur google:
LUXEMODE.FR - VENDREDI 5 DECEMBRE
LE FIGARO ET VOUS - QUOI DE NEUF - LUNDI 8 DECEMBRE
VOGUE.COM - LUNDI 8 DECEMBRE
MENSTYLE.FR - LUNDI 8 DECEMBRE
WALLPAPER.COM - MARDI 9 DECEMBRE
LIBERATION.FR - MARDI 9 DECEMBRE
Article de Barbara dans Blast à propos de ce lien... (PDF)
Dior Homme, l’art et les papillons
de Anne-Cécile Sanchez
Une nuée de papillons s’est posée dans la boutique Dior Homme de la rue Royale. Cette vision imagée et discrètement spectaculaire (ce sont, en tout, 9 000 lépidoptères de papier qui butinent en silence) est l’œuvre d’Andrea Mastrovito. Kris Van Assche a eu un coup de cœur pour cet artiste défendu par la galeriste Barbara Polla, par ailleurs médecin, écrivain et personnalité politique suisse. Le thème des papillons a fait le lien entre l’univers de Dior et celui d’Andrea Mastrovito, qui s’est inspiré pour cette installation de la collection hiver 08/09. C’est tout naturellement que l’artiste italien a ensuite imaginé de recourir au papier découpé, une de ses techniques de prédilection avec l’origami et la peinture. Après l’exposition de séries photographiques de Nan Goldin à la boutique d’Omotesando cet automne à Tokyo, cette première carte blanche parisienne traduit l’intérêt de Kris Van Assche pour l’art contemporain. Rédacteur en chef de « A Magazine » en avril dernier, Kris Van Assche avait déjà fait appel à Nan Goldin, mais aussi à Sarah Moon ou Jeff Burton. Avec cette installation éphémère, les adjectifs « poétique » et « romantique », très souvent employés pour évoquer le travail du directeur artistique de Dior Homme, semblent plus que jamais de circonstance.
Jusqu’à fin décembre
25 rue Royale, 75008 Paris.
Et quelques liens supplémentaires, parmi tous les autres disponibles sur google:
LUXEMODE.FR - VENDREDI 5 DECEMBRE
LE FIGARO ET VOUS - QUOI DE NEUF - LUNDI 8 DECEMBRE
VOGUE.COM - LUNDI 8 DECEMBRE
MENSTYLE.FR - LUNDI 8 DECEMBRE
WALLPAPER.COM - MARDI 9 DECEMBRE
LIBERATION.FR - MARDI 9 DECEMBRE
lundi 1 décembre 2008
Humour noir
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. »
Paul Eluard
Le 14 juillet 2008 fut jour de chance : nous avions tous rendez-vous avec Jenny Mannerheim. Le 15 juillet aussi : j’ai rendez-vous, dans quelques instants, avec Christophe Fluder. Christophe est ce que l’on nomme pudiquement un homme de petite taille. Il avait défilé pour John Galliano et je l’ai trouvé si beau dans ses habits d’apparat, avec ses yeux brillants d’intelligence et son sourire moqueur, que je l’ai mis, avec son accord (celui de John, pas de Christophe), en couverture de l’un de mes livres.
Il arrive. En retard, comme d’habitude. Qu’il s’agit d’une habitude, cela, je ne le saurai que plus tard. Il s’assied. Nous sommes alors, les yeux dans les yeux. Elégant et cool, T shirt et pantalon kaki, ses petits pieds chaussés de petites baskets blanches. Ses grands yeux brillants d’intelligence. Il me raconte la chance d’être différent. Différent de qui, de quoi ?
Christophe est différent parce qu’il est noir. Noir vraiment ? Mais non, il ne cumule pas à ce point-là… Mais un jour, alors qu’il allait entrer « à la grande école », son père a pensé qu’il devait lui parler, lui expliquer, les choses, la vie…
« Bibi, approche, j’ai quelque chose à te dire ! Maintenant tu es un grand garçon, tu viens d’avoir six ans, demain tu vas entrer à la grande école. Tu vois ton copain Mamadou, Mamadou M’Boundé, lui par exemple il n’est pas pareil, il est différent. »
Christophe : « Ben oui ! »
« Bon eh bien toi c’est pareil, tu es différent. «
Christophe : « Ah bon. »
Et son père de lui expliquer pourquoi il est différent, comment, et que ce n’est pas grave, puisque d’autres aussi sont différents. Et à la fin il lui demande s’il a bien compris.
Christophe l’assure que oui : « Ben oui, je suis noir, et alors ! »
Christophe Fluder joue ses propres textes : son baptême de saut en parachute par exemple, avec ses trois amis, qui est en fauteuil roulant, qui malvoyant – avec son chien bien sûr - et qui n’a qu’un seul bras. Et sur scène, en parachutiste, il s’adresse au public : « Eh mais attention j’ai pas toujours eu ce corps ! Ca c’est grâce au sport … ».
« Monter sur scène, c’est un rêve qui était le mien bien avant que je n’aie réalisé que j’étais… noir. Ma chance, c’est de pouvoir, par le prisme de ma condition d’homme de petite taille, aborder des problèmes propres à ce que je suis mais dans lesquels tout le monde peut se reconnaître, et démontrer que nous partageons tous nos petites méchancetés, nos jalousies, nos mesquineries, nos difficultés à trouver notre juste place dans le monde, nos complexes, nos inhibitions. Je mélange les clichés, j’entretiens le quiproquo avec le public. Ma chance, c’est cette transversalité, les interactions qu’elle entraîne. Le fait d’être de petite taille m’a contrait à voir le monde autrement, de plus bas, et c’est encore une chance : je vois les choses avec une acuité que je n’aurais pas eue si je mesurais 1m80. »
Et ma chance à moi en cet été 2008 ? D’avoir désormais pour ami l’homme que j’avais choisi pour la couverture de mon livre. Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.
Publié dans NUKE, décembre 2008
Paul Eluard
Le 14 juillet 2008 fut jour de chance : nous avions tous rendez-vous avec Jenny Mannerheim. Le 15 juillet aussi : j’ai rendez-vous, dans quelques instants, avec Christophe Fluder. Christophe est ce que l’on nomme pudiquement un homme de petite taille. Il avait défilé pour John Galliano et je l’ai trouvé si beau dans ses habits d’apparat, avec ses yeux brillants d’intelligence et son sourire moqueur, que je l’ai mis, avec son accord (celui de John, pas de Christophe), en couverture de l’un de mes livres.
Il arrive. En retard, comme d’habitude. Qu’il s’agit d’une habitude, cela, je ne le saurai que plus tard. Il s’assied. Nous sommes alors, les yeux dans les yeux. Elégant et cool, T shirt et pantalon kaki, ses petits pieds chaussés de petites baskets blanches. Ses grands yeux brillants d’intelligence. Il me raconte la chance d’être différent. Différent de qui, de quoi ?
Christophe est différent parce qu’il est noir. Noir vraiment ? Mais non, il ne cumule pas à ce point-là… Mais un jour, alors qu’il allait entrer « à la grande école », son père a pensé qu’il devait lui parler, lui expliquer, les choses, la vie…
« Bibi, approche, j’ai quelque chose à te dire ! Maintenant tu es un grand garçon, tu viens d’avoir six ans, demain tu vas entrer à la grande école. Tu vois ton copain Mamadou, Mamadou M’Boundé, lui par exemple il n’est pas pareil, il est différent. »
Christophe : « Ben oui ! »
« Bon eh bien toi c’est pareil, tu es différent. «
Christophe : « Ah bon. »
Et son père de lui expliquer pourquoi il est différent, comment, et que ce n’est pas grave, puisque d’autres aussi sont différents. Et à la fin il lui demande s’il a bien compris.
Christophe l’assure que oui : « Ben oui, je suis noir, et alors ! »
Christophe Fluder joue ses propres textes : son baptême de saut en parachute par exemple, avec ses trois amis, qui est en fauteuil roulant, qui malvoyant – avec son chien bien sûr - et qui n’a qu’un seul bras. Et sur scène, en parachutiste, il s’adresse au public : « Eh mais attention j’ai pas toujours eu ce corps ! Ca c’est grâce au sport … ».
« Monter sur scène, c’est un rêve qui était le mien bien avant que je n’aie réalisé que j’étais… noir. Ma chance, c’est de pouvoir, par le prisme de ma condition d’homme de petite taille, aborder des problèmes propres à ce que je suis mais dans lesquels tout le monde peut se reconnaître, et démontrer que nous partageons tous nos petites méchancetés, nos jalousies, nos mesquineries, nos difficultés à trouver notre juste place dans le monde, nos complexes, nos inhibitions. Je mélange les clichés, j’entretiens le quiproquo avec le public. Ma chance, c’est cette transversalité, les interactions qu’elle entraîne. Le fait d’être de petite taille m’a contrait à voir le monde autrement, de plus bas, et c’est encore une chance : je vois les choses avec une acuité que je n’aurais pas eue si je mesurais 1m80. »
Et ma chance à moi en cet été 2008 ? D’avoir désormais pour ami l’homme que j’avais choisi pour la couverture de mon livre. Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.
Publié dans NUKE, décembre 2008
Prélèvements Urbains
Atypique, inclassable, exigeant et solitaire, méfiant et marginal, acrobate de l’autodérision - « I’m the Best in the West » - l’artiste prélève, dans la ville, des parkings, des vitrines, des escalators vertigineux et y laisse ses traces écrites, « Cry for beauty not for sense », toujours signées rouge vif « Patrick Mimran ». Mais il n’y a plus personne dans les photos de Mimran, comme si la ville s’était vengée d’avoir été prélevée et avait retiré à son tour toute vie humaine de ses merveilles sur papier glacé.
Il ne nous reste alors que la perfection plastique, et la panique de l’escalator dont on ne sait s’il monte vers l’Olympe ou s’il descend, au fond des parkings, vers les rives du Léthé, le fleuve dont l’huile s’écoule aussi silencieuse que les escalators de Mimran, et qui tient dans l’une de ses mains la coupe de l’Oubli. L’oubli de l’absence. La dernière chance.
Publié dans NUKE, décembre 2008
Le site de Patrick Mimran
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Il ne nous reste alors que la perfection plastique, et la panique de l’escalator dont on ne sait s’il monte vers l’Olympe ou s’il descend, au fond des parkings, vers les rives du Léthé, le fleuve dont l’huile s’écoule aussi silencieuse que les escalators de Mimran, et qui tient dans l’une de ses mains la coupe de l’Oubli. L’oubli de l’absence. La dernière chance.
Publié dans NUKE, décembre 2008
Le site de Patrick Mimran
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