lundi 26 janvier 2009

Nero Bologna

La galerie Analix Forever, en réponse à la proposition de Gianluca Marziani, commissaire de l'événement, a accueilli à la foire de Bologne une performance de Massimo Rossetti. Un extracommunautaire - un black - est arrivé à la foire au milieu de l'après midi du samedi 24 janvier, avec un grand sac, et après avoir tourné dans les stands, s'est installé sur celui de Analix. Il a sorti de son sac son tapis, et des toiles de Massimo Rossetti qu'il présentait aux visiteurs pour la vente comme il le faisait il y a quelques années avec des objets divers dans les rues des villes d'Italie.



Cette performance interrogeait d'une part une fois de plus le statut d'oeuvre d'art : des toiles, présentées sur un tapis par un black, sont-elles encore des œuvres d'art ou ont-elle passé au statut d'objet ? D'autre part, elle interrogeait en parallèle, dans un registre plus social, la question du statut des extracommunautaires en Italie.

à voir sur Youtube et sur nerobologna.com.

mardi 20 janvier 2009

Question de genre

Docteur en sciences, leader mondial de la génétique du développement et de la compréhension de l’évolution des espèces, lauréat de nombreux prix parmi lesquels le Grand Prix de Biologie Léopold Meyer de l’Académie Française des Sciences, le Professeur Denis Duboule dirige le Département de zoologie et de biologie animale et assure la direction du Programme de recherches «Frontiers in Genetics». Une vraie star des sciences à Genève, mais pas seulement des sciences, et pas seulement à Genève: il a aussi été élu en 2006 meilleur enseignant de l’année par les étudiants en sciences et technologie du vivant de l’EPFL.


La différenciation des genres est tardive

Il se bat pour un savoir sans a priori, une recherche fondamentale libre de toute opinion préalable - un combat particulièrement difficile en ce temps du politiquement correct qui tend à vouloir imprimer son empreinte sur tout et en particulier sur ce qui ne le concerne pas… par exemple, la question de la différenciation des genres. Du point de vue du biologiste, la différence des genres est tardive et relativement malléable. L’embryon est indifférencié, d’ailleurs on ne parle jamais d’embryonne – encore qu’on peut s’attendre à ce que les élus fédéraux se penchent sans tarder sur cette lacune honteuse de la féminisation des noms! Mais à ce jour, l’embryon est épicène, et pour le biologiste du développement, la question du genre, du sexe, de la sexitude, ne se pose pas avant la morphogenèse des organes génitaux; et ce sont d’autres biologistes qui étudient cette morphogenèse des gonades, des traîtres de la confusion des genres… Heureusement, la culture, elle, veille au grain, et stipulera bientôt très clairement et définitivement à quel camp on appartient: fœtus ou fœtuse? Quand bien même la quantité de testostérone du liquide amniotique dans lequel baigne le (ou la) fœtus peut varier de 1 à 50, culturellement, la forme prime sur l’hormone!

Confronté au quotidien à cette question passionnante, Duboule le libre esprit s’énerve du «ramollissement des choses, de l’écrêtage, du fait de tout émulsionner… j’ai horreur des émulsions et de la cuisine moléculaire sans goût et sans extrêmes!» et se passionne pour les travaux de philosophie expérimentale de Beatriz Preciado. Chercheuse à l’Université de Princeton aux Etats Unis, elle s’intéresse elle aussi aux limites du genre – et conduit sur elle-même des expériences protocolées par elle et pour elle seule. Elle s’est notamment appliqué de la testostérone sur la peau pendant presque un an, signifiant ainsi que «mon genre n’appartient ni à ma famille, ni à l’Etat, ni à l’industrie pharmaceutique» (citée par Cécile Daumas). Une approche concrète qui éclaire et repousse d’une nouvelle manière les stéréotypes de la masculinité et de la féminité. Pour les résultats et les détails, lisez Testo Junkie: Sexe, drogue et biopolitique (Grasset, 2008). Un internaute commente: «Le corps de Beatriz Preciado au service d'une expérience transgressive qui s'inscrit dans la lignée des plus grands écrivains. Les limites du dicible sont repoussées… et la preuve est là, toujours et encore: l'écriture est vitale!»

Et la recherche aussi. Denis Duboule met désormais en oeuvre l’intelligence collective: «Je ne comprends plus vraiment ce que font mes collaborateurs, mais comme je dois comprendre malgré tout, je dois accepter d’avoir l’air bête (remarquez que si l’air bête c’est ça, pourquoi pas). La stimulation de l’intelligence collective permet de générer un environnement dans lequel la somme d’intelligence est supérieure à l’addition. Et j’essaie de promouvoir le retour d’un siècle des lumières, de tourner le dos au Moyen-Age des croyances, de ne jamais penser ‘comme si on savait’». Et en partant – l’entretien a eu lieu dans ma galerie, en guise d’au revoir: «C’est un luxe incroyable de pouvoir travailler dans le monde de l’art…». Question de genre…

Publié dans les Quotidiennes

mardi 13 janvier 2009

Hibernation : des livres, des pizzas, des bébés

La crise touche même New York. Certains semblent s’en étonner – mais aucun doute à cela. Les NewYorkais se retrouvent entre NewYorkais. Et vous savez quoi ? Ils sont plutôt contents. On mange à la maison, on se déplace à pied, l’écologie de grand-papa est total fashion. Mais le plus intéressant tout de même, c’est le retour à la lecture. Un livre, cela ne coûte pas grand chose, cela peut se partager après lecture, c’est chic et entertaining… Pendant le troisième trimestre 2008, les ventes de la « cultissime » librairie Barnes & Nobles à Union Square ont augmenté de 4.4 % par rapport à 2007, pour un montant total de 1.1 milliard de dollars. Qui plus est, cette éclaircie des libraires ne se limite pas à NewYork : la Los Angeles Public Library et la San Francisco Public Library a vu le nombre de visiteurs augmenter de 12 %, la Chicago Public Library de 35%. Evidemment, il fait plus froid à Chicago qu’à LA ou San Francisco…. Mais les banquiers au chômage devraient prendre bonne note de cette évolution et se recycler dans les livres. Non pas les livres de comptes, mais les vrais livres, ou les magazines et les quotidiens dont la consommation semble augmenter en parallèle à celle des livres, malgré la grande difficulté de maintenir la rentabilité des magazines en raison de la baisse de la publicité.
Marchands de mots plutôt que de maux donc – mais aussi marchands de nourriture, traiteurs, épiciers du coin, livreurs de pizzas… car heureusement, les gens continuent de manger, même en 2009. Les restaurants ont à peine désempli, à Genève, essayez donc d’avoir une table au Beau Rivage. A Paris, ils sont alternativement, pleins (quoique pendant 35 heures seulement) ou fermés. Fermés en tous cas pour les fêtes si ce n’est pour tout l’hiver. Tout le monde hiberne à Paris aussi. Sauf les livreurs de pizzas. Eux font fortune, cet hiver, à sillonner sans relâche les villes d’ici et d’ailleurs.
Devenir libraire donc, ou livreur de pizzas. Ou encore, aux Etats Unis, gynécologue. Vous avez juste le temps d’une petite formation continue en obstétrique, le grand boum commencera en été. En effet, les gynécologues américains sont formels, la meilleure politique nataliste, c’est la jeunesse des présidents : il semble exister une corrélation inverse étroite entre l’âge des présidents et le nombre de naissances. Le lien ? L’espoir d’un avenir radieux. Neuf mois après la nuit du 4 novembre, toutes les places sont d’ores et déjà réservées dans les maternités américaines. Plus efficace qu’une panne d’électricité : sur l’air de « Yes we can », beaucoup sont passés à l’acte la nuit même de l’élection. Pas de quoi s’étonner donc, qu’en Suisse, les congés maternité restent sans effet sur l’augmentation de la natalité. Personne ne semble inspiré ici à s’agiter en pleine nuit après avoir admiré à la télévision Pascal Couchepin ou le Conseiller fédéral Merz (vous savez, celui dont le Grand Pascal ne connaissait pas le prénom le jour de son élection), Moritz Leuenberger ni même le benjamin, dernier né du Conseil fédéral Ueli Maurer. No we can’t… sorry for that.

Publié dans l'AGEFI, le 13 janvier 2009

Un peu de poésie dans ce monde de brutes!

La nuit de la poésie se tiendra du 17 janvier 20h au 18 janvier 8h à la galerie Analix, 25 rue de l'Arquebuse, Genève

Pourquoi avoir créé un tel événement?
Pour deux raisons : une raison de fond et une opportunité
La raison de fond : j'aime la poésie et j'aime la nuit, surtout les heures les plus difficiles, vers 3h du matin - la poésie et la poétique (la poétique, du grec, le fait de faire, de créer) - la poésie parce qu'elle est essentielle, une sorte de combat impossible contre la réalité, ou mieux, une réalité supérieure, qu'elle est en chacun de nous, qu'elle combine les mots et la musique, qu'elle permet de dire les vies que nous rêvons et que nous ne vivons pas... Parce qu'elle donne un rythme, à la journée, lire de la poésie, le matin, à haute voix, ne serait-ce que quelques lignes, cela change la journée et le regard que l'on porte sur les choses.
Mon mal vient de plus loin. (...) En vain sur les autels ma main brûlait l'encens
Quand ma bouche implorait le nom de la Déesse,
J'adorais Hippolyte; et le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer,
J'offrais tout à ce Dieu que je n'osais nommer.
Je l'évitais partout. O comble de misère !
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père. (...)
Ou Essénine dans l'Homme noir
(...) Et sur ce même chemin sablonneux
Dont le vent froid s’empare
La corde au cou je m’en irai comme eux
Aimer le désespoir
Quand redressant le dos j'aurai un jour
Furtivement souri
La tourmente léchera sans retour
Le chemin de ma vie.
Et puis, lire toute la nuit a un côté extrême et flottant à la fois, comme la poésie ...Quant à l’opportunité ? L’exposition de Robert Montgomery, un artiste qui travaille beaucoup avec les mots, la poésie, un poète aux yeux bleus... (vernissage le 15 janvier)
La pièce la plus importante de son expo dit : « THE PEOPLE YOU LOVE BECOME GHOSTS INSIDE OF YOU AND THIS WAY YOU KEEP THEM ALIVE
J’ai gardé ...KEEP THEM ALIVE... ». Le thème de la nuit est un choix effectué avant les évènements actuels, mais oh combien timely...

Est-il inspiré de manifestations semblables?

Oui, deux nuits genevoises où j’avais été invitée et que j’ai adoré :
La première, organisée par Ariane Dayer, rédactrice-en-chef du Matin. La deuxième, par Anne Bisang directrice de la Comédie

Quelles personnalités seront présentes?

Olivier Garbay, poète et artiste qui vient de Londres ; Jenny Mannerheim, qui a créé à Paris le magnifique magazine Nuke dans lequel j’écris depuis longtemps et la galerie du même nom et avec qui je collabore. Robert Montgomery a d’ailleurs exposé chez elle ;
Bruno Wasjkop qui a édité mon dernier essai (coauteur Paul Ardenne) et qui vient de Bruxelles ; Philippe Nantermod que je suis depuis qu’il a 16 ans et Denis Etienne, rédacteur-en-chef adjoint de la Tribune de Genève. Last but not least: des artistes, des poètes, des poétesses, connus et inconnus, et une petite fille de huit ans...


La poésie a-t-elle encore voix au chapitre à notre époque de grande confusion ?

Plus que jamais... Elle apporte un rythme justement, un ordre supérieur, une construction mentale, une manière d’ordonner le monde même en plein désastre (Essénine par exemple). Comme disait Dostoïevski et plus que jamais, La beauté sauvera le monde.

- Nuit de la poésie, du 17 au 18 janvier de 8 heures à 8 heures, galerie Analix, 25 rue de l'Arquebuse, Genève

lundi 12 janvier 2009

Seize semaines ou l'enfer

Une bonne mère prend ses 16 semaines de congé maternité. Au pilori celles qui oseraient faire autrement: nous les femmes, on s’est tellement battues pour cela, vous n’allez tout de même pas mettre en cause nos combats, en montrant radieuse au monde incrédule que l’on peut avoir une merveilleuse petite Zohra à 43 ans et retourner au travail cinq jours plus tard, le ventre à peine encore un peu arrondi. Seules des sorcières aux ongles noirs oseraient ainsi, d’un sourire triomphant d’un seul, mettre en cause la sacro sainte norme de la bonne mère. A la maison, et vite ! En pleurs, dans la chambre du bébé! A genoux, pour demander pardon, de ce crime anti-féministe! Pas d’alternative possible, Mesdames, ou Mesdemoiselles, pas de choix, pas de discussion. 16 semaines ou l’enfer. Pour certaines, 16 semaines en enfer.

La liberté individuelle d’être mère à son goût, à son rythme, à sa manière, sans autre critère que le bien-être personnel et l’amour? On s’en fout totalement. Foin de la liberté, ce n’est pas pour cela que se sont battues les féministes. La norme doit être respectée : ce sera 16 semaines, ou rien, pas d’enfants, pas de soutien, aucun esprit communautaire, ce dernier s’est vu brisé comme un joujou bien trop fragile en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Mais si nous ne nous disons pas, justement, nous, entre nous, entre femmes, que chacune de nous peut vivre sa vie en général et sa maternité en particulier comme elle l’entend, qui d’autre le dira? Les hommes? La loi? Les pédopsychiatres? Les enfants, une fois grands, qui remercieront le ciel de les avoir préservés d’une mère frustrée ? A ce propos, vous savez ce que m’a dit un jour ma fille aînée, alors qu’effrayée par des commentaires entendus à la Faculté de Médecine où je travaillais à l’époque – «Les pauvres enfants Polla, qui ne voient jamais leur mère» – je m’en étais ouvertes à mes filles? «Mais maman, ils n’ont rien compris, c’est si tu étais toujours là, qu’on serait de pauvres enfants !»

Laissons donc celle que l’on accuse de «droguée du pouvoir» vivre sa vie privée comme elle l’entend, remercions Madame le Ministre de son magnifique engagement professionnel et politique, et n’oublions jamais que collectivement, nous savons tout faire. Des bébés, et aussi, sauver le monde! Yes we can!

Publié dans les Quotidiennes, le 12 janvier 2009

dimanche 11 janvier 2009

La nuit de la poésie dans Le Matin Dimanche


Publié dans le Matin dimanche, le 11 janvier 2009

mardi 6 janvier 2009

Etudier la mode, le modèle d'Anvers

Au tournant de l’année, encore un peu de légèreté, toujours bienvenue… La mode est quelque chose de très sérieux, mais elle sait se prendre à la légère, et s’envoler aussi vite qu’elle est venue… On se souviendra longtemps du magnifique défilé de la HEAD (Haute Ecole d’Art et de Design) au Centre d’art contemporain cet automne: que de talents, quelle splendeur, si éphémères et si précieux.

Mais pour acquérir cette légèreté bienvenue, la mode se doit d’être très strictement enseignée par les uns et apprise par les autres. Le modèle même de l’Académie de mode (Académie, et non Ecole, son directeur insiste non sans raison), c’est l’Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers. Ils sont nombreux à rêver, «ce sera Anvers ou ce ne sera pas»… Mais comment une Académie devient-elle ce lieu mythique aux côtés duquel il n’y a pas d’alternative? Walter Van Beirendonck, actuel directeur de l’Académie, styliste, artiste et enseignant passionné, explique: «Bien sûr, il y a l’Histoire, celle des 6 notamment: Dirk Bikkembergs, Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Dirk Van Saene, Marina Yee et moi – aujourd’hui encore les 6 d’Anvers font rêver ceux qui veulent apprendre la mode. Mais il y a bien plus que cela: la rigueur de la sélection d’abord, celle de l’enseignement ensuite. La sélection, la même pour tous, est basée sur deux critères: d’une part sensibilité créative; de l’autre passion et ambition. «Sur cinq cents candidats, nous sélectionnons une soixantaine d’étudiants, dont une dizaine suivront le chemin jusqu’au bout. Tout au long de ce chemin, l’Académie crée un environnement qui apporte à la créativité des étudiants cette ‘extra-power’qui fait d’Anvers un tremplin sur lequel ils pourront rebondir à tout instant de leur carrière. Certes, il y a d’autres écoles, mais la situation de l’Académie est très particulière: d’une part nous sommes complètement intégrés dans l’Ecole d’Art et l’Université, et d’autre part nous mettons toute notre énergie à faire en sorte que les étudiants expriment leur personnalité, la spécificité de leur créativité, leur signature propre. De la première à la quatrième année, nous les guidons et les talonnons à la fois, ils ont le devoir et la liberté de chercher, de travailler, de creuser leur propre talent, de se confronter à eux-mêmes: une situation de luxe absolu, y compris pour les professeurs. Même si nous sommes toujours sous-payés, comme tous les enseignants d’ailleurs (sauf peut-être, en Suisse?) nous prenons un vrai plaisir, à stimuler la créativité, à vivre la mode. Vivre la mode, à chaque instant, car l’exigence de qualité ne permet à personne de rentrer chez soi le soir et de faire autre chose. Nous sommes sans cesse en train de travailler le rêve, de le pousser, car tout ce fourmillement d’idées se doit d’être transformé sans délai en vêtements, et les vêtements réalisés, fabriqués, coupés, cousus, portés… C’est très belge (et suisse aussi?) de ne pas être seulement dans le rêve ou le glamour, mais de nous situer dans un jeu d’équilibre entre créativité et réalisme, les deux aspects étant aussi importants l’un que l’autre dans la présentation finale d’une collection.»

Une chose est certaine, c’est que Walter Van Beirendonck vit ce qu’il enseigne et enseigne ce qu’il vit. Il expose en janvier ses créations artistiques à la galerie Polaris à Paris, un rendez-vous art et mode à ne pas manquer!
La mode, l’art: une même passion, un même travail. La passion au quotidien, indispensable pour survivre. Et le travail, quand il constitue la vie même. Le talent, disait Beethoven, c’est de travailler tous les jours. En toute légèreté.
http://www.antwerp-fashion.be/index.asp.
http://www.galeriepolaris.com/artistes.php?id=36

Publié le 6 janvier dans Les Quotidiennes

samedi 3 janvier 2009

Nuit de la poésie

La nuit du 17 au 18 janvier sera la plus importante de ce début d'année... que je vous souhaite somptueuse !

Dans le cadre de Emotional Emergency, by Robert Montgomery, et de Post Tenebras Lux, exposition lumineuse... la galerie Analix organise une nuit de la poésie et vous êtes invités à venir lire... de 8 h à 8h – puis nous irons prendre le petit déjeuner...

Poème en prose, en français ou dans votre langue de cœur, vos propres écrits ou ceux que vous aimez, la liberté est totale ... Il faut seulement me dire, si oui vous voulez venir, et si oui, à quelle heure vous aimeriez lire et pour quelle durée...

“THE PEOPLE YOU LOVE BECOME GHOSTS INSIDE OF YOU AND LIKE THIS YOU KEEP THEM ALIVE”

KEEP THEM ALIVE !

Merci d’être avec nous, bonne année et RV pour une autre nuit magnifique...

Barbara