samedi 29 janvier 2011

Inès Flammarion, l’art au coeur

Une autre de ces jeunes femmes entreprenantes, en attendant d’être entrepreneuses ? Inès Flammarion : un nom illustre dans les lettres, une famille de raison au cœur de laquelle Inès, née il y a vingt-quatre printemps, développe seule une passion pour l’art contemporain. Au cours des voyages de l’enfance, elle s’amuse dans les musées bien plus que de tout autre jeu proposé à son tendre âge. A dix-sept ans, elle obtient une bourse de l’Ecole de Christies, travaille chez Templon à Paris et Xavier Hufkens à Bruxelles, poursuit ses études en parallèle et se passionne pour le design et les arts déco et pour l’empreinte dont ils marquent la vie - par le cadre.


De retour à Genève, elle rêve d’y ouvrir une galerie un jour, mais en attendant d’avoir un acquis suffisant pour ce faire, s’engage d’ores et déjà pour la Cité. Elle a choisi pour ce faire le Centre d’Art Contemporain, vitrine de la création contemporaine locale. Elle rejoint le comité des Amis du Centre, seule femme aux côtés de Jean Altounian, Eric Bernheim, Werner Blatter, Pierre-Louis Chardier, Leslie Monoson, Stéphane Ribordy et Daniel Rinaldi, soulignant au passage le courage des choix artistiques d’un Eric Bernheim «qui ne collectionne pas avec les oreilles».


Ses objectifs au sein de l’Association ? Cultiver les liens, entre le Centre et la Cité, entre le Centre et ses publics, entre le Centre et les Amis du Centre. Appel aux futurs membres ! Valoriser sa directrice aussi, Katya Garcia-Anton, cette femme hors du commun qui lie les antipodes d’origines à la fois britanniques et espagnoles et une formation aussi bien biologique qu’artistique, et qui - un honneur pour Genève - a été sélectionnée pour organiser le Pavillon espagnol de la Biennale de Venise 2011.


Les talents qu’Inès Flammarion souhaite mettre à disposition de ces objectifs ? Sa sensibilité aux nouvelles tendances, son ouverture à toutes les formes d’art - son intérêt pour le design rejoint d’ailleurs celui que porte à cette forme d’art Katya Garcia-Anton - et son amour pour Genève, ce «joli village corrompu» comme disait joliment Jean Ziegler. Inès Flammarion quant à elle apprécie surtout la beauté de notre ville - la beauté qui comme nous les savons tous sauvera le monde…

Publié dans Les Quotidiennes le 28 Janvier 2011

Une nouvelle Vitrine à ne pas manquer

Les entreprises créées par les femmes se multiplient sans répit. Aux Etats-Unis, la création d’entreprises par les femmes s’est révélée, ces dernières décennies, deux fois plus rapide que la création de business par les hommes. Beaucoup de ces entreprises sont des e-business, une manière de travailler – et d’acheter – particulièrement féminine.

Blaire Dessent, originaire de Californie, a travaillé longtemps dans une grande galerie new-yorkaise et vit désormais à Paris. Elle aime la ville mais ne souhaite pas y travailler… où alors ? Car Blaire fait partie du clan des indépendantes, des créatives, des productives. Elle crée alors une nouvelle Vitrine. Une Vitrine toute jeune : elle a à peine huit mois. Sa spécificité ? Promouvoir des designers européens qui n’ont pas encore de marché US et nouveaux talents US qui n’ont encore aucune visibilité européenne ; transférer le local européen aux US et le local US en Europe. Promouvoir le travail qui doit être vu, des objets d’élection. Une Vitrine virtuelle donc, une sorte de « urban catalogue », ouvert sur le monde, favorisant les échanges, proposant des pièces uniques : le travail dans le contexte de l’art contemporain et le partage de sa vie avec l’artiste Mounir Fatmi à la fois reflètent et nourrissent en permanence l’appétit artistique de la jeune femme. Les prix ? de quinze à 800 dollars. Les délais de livraison ? De deux jours à une semaine.

La Vitrine proposera ainsi, au printemps 2011 une écharpe en soie, avec un dessin original de la newyorkaise Sarah Crowner, en édition limitée, label Vitrine, ! Toutes celles qui apprécient les belles matières et le hand made. Mots d’ordre ? Le fun et le travail avec les amis. Le premier découlant du second… Moi aussi, j’aime travailler avec mes ami/e/s. Et écrire sur mes jeunes amies qui font des choses formidables et se battent pour réussir. Blaire Dessent fait partie de celles-ci. Les Quotidiennes, magazine généraliste essentiellement écrit par des femmes et beaucoup lu par les hommes, est aussi un lieu d’information, de réseau, un lieu de liens. Merci ! Et vous toutes, jeunes femmes formidables pleines d’idées et de réalisations (car les idées appartiennent à celles qui les réalisent), racontez-moi vos fêtes !

Publié dans Les Quotidiennes le 26 Janvier 2011

mercredi 19 janvier 2011

Le TGV Paris-Genève ou la préhistoire du rail

On nous promet neuf départs par jour, trois heures entre Genève et Paris.
Ah enfin, quelle chance, trois heures ça change tout, tout le monde le dit et les “frequent passengers” dont je fais partie sont aux anges.

Sauf que tout cela est pure illusion.

Les trains antédiluviens que Lyria propose sur cette ligne n'ont même pas de prise pour charger les ordinateurs. Dommage : car ces machines antédiluviennes tombent en panne à tous les trajets (du moins ceux que j’ai fait récemment, dont une arrivée vers une heure du matin pour un train qui devait arriver à 21h). Alors les piles qu'on a pris soin de charger avant de partir ne suffisent pas puisqu'au lieu des trois heures promises c'est au minimum quatre heures trente dans la réalité.

Alors pour compenser, on nous propose désormais un repas. OBLIGATOIRE, le repas. Vous devez payer. On vous sert des croissants glacés, des sauces d’avant la chasse à la malbouffe, des piquettes qui s’approchent plus de la vinasse que de la noblesse française. Et quelques chocolats suisses aussi tristes qu’un train grande vitesse au ralenti.

On attend avec anxiété l’accident qui ne saurait tarder. Car quand on se refuse à investir, un jour ou l’autre, les machines, comme les hommes, meurent. SNCF prends garde, toi dont l’ambition de qualité ne fléchit pas, à ces lignes de provinces extraterritoriales mal desservies, mal soignées (ah la propreté des Lyria, l’odeur des toilettes...), mal gérées. La gentillesse des contrôleurs souvent aussi désespérés que les voyageurs ne compense pas tout. Ils nous proposent de téléphoner au service clients Lyria mais je me suis dit qu’une lettre ouverte aurait peut-être plus de chances d’être entendue ?

Publié dans les Quotidiennes le 17 Janvier 2011

mardi 18 janvier 2011

Le 1er Colloque d’Architecture émotionnelle sur L’Hebdo


Publié dans L'Hebdo, le 13 Janvier 2011.

SCOPE invited mi to Miami

Publié dans l'Extension, Décembre - Janvier 2011

Comment elle fait...


Publié dans Femina le 16 Janvier 2011

lundi 17 janvier 2011

vendredi 14 janvier 2011

L’architecture sera émotionnelle ou ne sera pas par Nicolas Poinsot

Dans un de ses ouvrages les plus mémorables, le philosophe Gaston Bachelard écrivait que «l’espace saisi par l’imagination ne peut rester l’espace indifférent livré à la mesure et à la réflexion du géomètre. Il est vécu. Et il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l’imagination». Cette citation tirée de la Poétique de l’espace, publié en 1957, pourrait à elle seule résumer la raison d’être de cet événement scientifique et philosophique qu’accueillera bientôt la ville de Genève.

Regards réciproques

Berceau des grandes rencontres internationales, carrefour diplomatique par excellence, il n’est pas étonnant que la cité de Calvin voie se tenir, du 20 au 22 janvier 2011, le Premier Colloque international multidisciplinaire sur l’Architecture émotionnelle. Car de rencontre, d’échange, de regards réciproques, il en sera bien question. Impulsée par la galeriste et médecin Barbara Polla (et pétillante chroniqueuse des Quotidiennes), cette série de conférences propose de jeter un pont entre l’univers de l’architecture et le monde des émotions, réunissant pour l’occasion de nombreux spécialistes de tous horizons, géographiques ou disciplinaires.

Architecture. Emotion. Ces deux mots semblent s’attirer dans notre conscience collective. Chacun, en tout cas, est lourd de sens. Les émotions ont longtemps fait figure de vilain petit canard dans la tradition philosophique occidentale, accusées de détourner l’homme de la vérité, quand ce n’est pas de la foi. Saint Augustin, pourtant, ou Bergson, ou Schopenhauer, ont reconnu la capacité des émotions à transcender nos perceptions, à donner corps à nos expériences, à voir soudain jaillir Dieu du chaos. Jusqu’à admettre qu’elles sont la composante de toute vie digne de ce nom.

Quête de l’organique

Cette réhabilitation des émotions, aujourd’hui totalement achevée, touche évidemment l’architecture et ceux qui ont en charge de l’enfanter. Lassés par tant de fonctionnalisme austère, impersonnel, pour ne pas dire inhumain (souvenons-nous des errances de Jacques Tati dans Playtime), les individus sont à la recherche de ce qui leur ressemble, autrement dit quelque chose d’organique. Un autre corps, version bâtie. D’où la nouvelle prédominance des courbes, des matières s’adressant aux sens. Mais comment articuler ces désirs naissants avec le construit ?

Reconnu comme un art, l’architecture n’en est pas moins un cas à part, avec des exigences techniques parfois très éloignées des préoccupations esthétiques. Toute réalisation, en effet, ne nécessite-t-elle pas à la fois un architecte et un maître d’œuvre ? Comme si un ingénieur devait accompagner le peintre ou le musicien dans sa création. Pour certains, l’architecture est un peu une muse qui n’arriverait pas à voler de ses propres ailes.

Dialogue perpétuel avec les utilisateurs

Toutefois cette contrainte peut devenir une chance inouïe. Les matériaux eux-mêmes, réfléchis, travaillés pour servir la forme et la lumière, deviennent des œuvres d’art. Béton, verre, métal ou bois se mettent au service d’un espace conçu pour accueillir l’homme et le ravir à chaque instant. Selon l’architecte Tadao Ando, qui décrocha le prestigieux prix Pritzker 1995, «l’architecture n’est jugée achevée que par l’intervention de celui qui expérimente». Signe réel que de nos jours, les constructions tendent vers une prise en compte de ses utilisateurs, entament un dialogue perpétuel avec eux.

Ce colloque organisé à Genève fait œuvre de pionnier dans ce domaine, puisque les recherches s’attelant à mieux comprendre les relations entretenues par l’affect et l’architecture étaient jusqu’ici confinées à des travaux isolés. Historiens de l’art, philosophes, sociologues, architectes et spécialistes des sciences cognitives seront donc amenés à croiser leurs points de vue. Pour d’enrichissantes perspectives.

Matière à penser

Des travaux préliminaires viennent en outre d’être présentés dans la publication anticipant le colloque. Intitulé Architecture émotionnelle, matière à penser, cet ouvrage collectif établi un premier état des lieux passionnant. Par les pistes qu’il entend explorer, la polyphonie de ses approches, le volume est voué à devenir une référence incontournable de la bibliographie.

Et les enjeux sont loin d’être négligeables. En envahissant nos espaces de vie, l’architecture est finalement le seul art que l’homme expérimente quotidiennement, souvent sans s’en rendre compte. Judicieusement élaboré, le bâti pourrait alors participer au bien-être de tous. Avouons que le postulat est séduisant et mérite bien un détour par les amphithéâtres de ce colloque. D’autant plus qu’il est ouvert à tous les publics. Oreilles averties ou simplement curieuses y sont les bienvenues.

«La construction, c’est pour faire tenir, l’architecture, c’est pour émouvoir» disait Le Corbusier. Décidemment, tout un programme.


Premier Colloque international multidisciplinaire sur l'Architecture émotionnelle
20-22 janvier 2011, Fondation Louis-Jeantet, Chemin Rieu, 17, Genève.

Informations et inscriptions : archiemo.wordpress.com

A lire : Architecture émotionnelle, matière à penser, Sous la direction de Paul Ardenne et Barbara Polla, Editions BDL La Muette, Lormont, 2011.

Publié dans Les Quotidiennes le 14 Janvier 2011.

mercredi 12 janvier 2011

Dernières news avant le 1er Colloque d'architecture émotionnelle !

Le Premier Colloque d'Architecture émotionnelle ouvre ses portes la semaine prochaine... Vous pouvez encore vous inscrire. Le colloque est ouvert à tous !

La soirée cinéma est également une soirée ouverte à tous, entrée libre, vendredi soir, à la Maison des Arts du Grütli. Patrizia Lombardo, avec Marc Cerisuelo et Nicolas Gilsoul, nous présentera le travail de Lynch, Kubrick, Scorsese, avec des citations éblouissantes. Ou comment les cinéastes utilisent l'architecture pour générer des émotions ! Lire le chapitre de Patrizia Lombardo sur le sujet, Le Vertige de l'espace dans le cinema, ici.

Nous sommes reconnaissants à tous nos partenaires et à tous nos sponsors pour leur soutien.

Vendredi, lisez l'article de Anna Vaucher dans la Tribune de Genève, et le 18 janvier, au 12h30 écoutez Klaus Scherer, le Directeur du Centre Interfacultaire des Sciences Affectives, présenter le Colloque sur les ondes...

Pour toutes questions, n'hésitez pas à nous contacter
Galerie Analix Forever : tel. +41 22 329 17 09
Mail : analix@forever-beauty.com

Kris van Assche, Amor o Muerte sur mademoiselleparis.com

Kris Van Assche, Amor o Muerte,

"So far, my only resolution for 2011 (at least, among the ones I am likely to hold), is to read more books. And I’m not talking about the kind of escapist chic-lit that I favour for commute, either.

My first book of the year was a gift from Barbara Polla, founder of Alchimie Forever and a woman of many faces, doctor, gallery-owner, art lover and friend of beautiful minds. A chance meeting with wunderkind Kris van Assche is the premise of Kris van Assche – Amor o Muerte, an extraordinary imaginary biography published at L’Age d’Homme.

Weaving its narrative path through scenes lived and dreamed, Barbara fills in the blanks left purposefully -by modesty or mystery – by the creative genius whose unassuming childhood in Londerzeel paved the path towards creative direction of Dior, via Argentina.

I wondered if I would like the book, as I always found biographies to be a bit dry but once started, Amor o Muerte revealed itself to be impossible to put down. I found myself drawn in as by the words, butterfly-kiss touches to paint van Assche’s portrait, born from Barbara’s admiration for the designer. Once finished, it left the bitter-sweetness of a grown-up treat."

Publié sur mademoiselleaparis.com, le 11 Janvier 2011.