jeudi 2 juillet 2009

Actual Fears : What remains is future

Où fallait-il être le 1er juillet pour connaître l’avenir ? Au Jardin Anglais à Neuchâtel. Le CAN (Centre d’Art de Neuchâtel, au-dessus du Café Chauffage Compris et en face du Sex Shop Fidèle), créé par Marc Olivier Wahler et dirigé par Arthur de Pury, s’est délocalisé le temps du NIFFF (Neuchâtel International Fantastic Film Festival) dans le FF (Fantastic Form) un pavillon créé de toutes pièces par des étudiants de l’EPFL pour la projection de vidéos d’art.

Une programmation haut de gamme et très professionnelle réalisée par Marie Villemin, Marie Lea Zwahlen et une équipe de bénévoles hypermotivés, rassemble les peurs contemporaines : Actual Fears.

On trouvera au Jardin Anglais, entre autres, Laurent Grasso, Prix Marcel Duchamp 2009, Camille Henrot, Alain Huck, le Suisse Luc Mattenberger qui fait l’affiche avec Moon Rise, Adrien Missika, Laurent Montaron… De Montaron, What remains is future aura recueilli le soir du vernissage tous les suffrages : frissons garantis quand surgit à l’écran, majestueux, un dirigeable qui se meut dans notre direction, glissant avec lenteur à travers la brume comme un cétacé des airs. Mais d’inquiétantes flammèches, bientôt, s’en échappent et le film s’achève sur le spectacle d’un Zeppelin en flammes… What remains is future.

Les catastrophes du passé ne laissent de place qu’à l’avenir – ou la chute. Mark Lewis (à voir aussi au Pavillon Canadien à la Biennale de Venise) présente quant à lui Algonquin Park, un plan fixe sur un parc mythique lui aussi plongé dans des brumes aléatoires…

Les peurs d’aujourd’hui ne se consolent que de l’avenir. Peut-être plus effrayant encore, mais avec le bénéfice du doute.


Publié dans les Quotidiennes, le 2 juillet 2009

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