C’est l’été, encore et toujours, au Tiffany… et c’est là que vous rencontrerez Patricia Plattner, cinéaste, en tête à tête avec Leo. Son film Bazar sort en novembre et elle n’a que son Bazar en tête, son Bazar en cœur…
Bernadette Lafont y joue Gabrielle – qui pourrait être Patricia. L’héroïne du film, passionnée par son métier d’antiquaire, est au centre de tout un petit monde qui gravite autour d’elle et de son Bazar de l’Ange, juste en face du Tiffany – ou quand Angelic’Art était encore peint en jaune. Au Tiffany même, sous la lampe colorée, à l’angle de la salle, une rencontre entre Gabrielle et Gilles (son ami et amant de longue date) - alias Bernadette Lafont et Jean-Paul Wenzel. Puis Gabrielle – Bernadette se jette à corps perdu dans une aventure amoureuse avec Fred, un jeune homme de vingt-cinq ans d’origine portugaise. Mais Lou Doillon est aussi à l’affiche… et veille au grain !
Et moi je me souviens… de la publication, en 2001, d’un ouvrage intitulé La santé au risque du marché ; incertitudes à l’aube du XXIe siècle (PUF 2001), dans lequel, avec ma collègue Ewa Mariéthoz, nous avions publié un chapitre intitulé Demain grand-mère, tu auras 120 ans… qui restera l’un des articles les plus critiqués que j’aurai rédigé – et pourtant ! J. Mirenowicz (Médecine et Hygiène, la Revue médicale suisse) par exemple ironise : « Le point de vue le plus surprenant de La santé au risque du marché est un article de Barbara Polla et d’Ewa Mariéthoz sur le vieillissement des femmes. De fait, cet article illustre ce qu’entraîne la focalisation d’une réflexion sur le bien-être des personnes solvables. Ses deux auteurs évoquent la grand-mère qu’elles rêvent de devenir : une grand-mère de 120 ans épanouie sexuellement »….
Comme si, cher Monsieur Mirenowicz, l’épanouissement sexuel (sans oublier l’amour…) des grand-mères n’était envisageable que pour celles, à l’image de Liliane Bettencourt, qui seraient « solvables » (pour autant que le reste de la famille ne s’en mêle pas trop). Je ne puis que vous recommander d’aller voir Bazar… pour en découdre ! Merci Patricia…
Et moi je n’en démords pas. La rue de l’Arquebuse est la plus belle de Genève. La preuve par le cinéma…
Et pour n’en jamais finir, cerise sur le gâteau, une citation de Jean Bazaine : « Les voies de l'absolu sont celles de la déraison, et l'amour fou, la cuvée du grand âge. »
Publié le 21 août dans les Quotidiennes.
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