jeudi 15 juillet 2010

Blast, été 2010

L'homme à la moto


Zoom sur Dries Van Noten

Comme chaque année, comme chaque président du jury, Dries Van Noten aura eu le privilège de pouvoir investir l'espace dit de la « Piscine » de la Villa Noailles. Ou plutôt, nous aurons eu le privilège de nous baigner dans cette piscine transformée en « boîte d’inspirations », de plonger dans les images, les films, les projections, tout l'univers de Dries Van Noten, qui nous submerge de jeux et d'émotions. De Blue Velvet de David Lynch au Piano de Jane Campion, du Guépard de Visconti à L'Age de l'Innocence de Scorsese, de Gatsby le Magnifique à In the Mood for Love de Wong Kar-Wai, nous nageons, telles des sirènes sans voix, au milieu de l'eau, des mystères du château du Dé et surtout des champs de couleurs et de fleurs des jardins de Dries à Anvers et de ceux de la villa Noailles. Le journal intime du jardinier que fut Charles de Noailles égrène les saisons, les couleurs et les bonheurs (Gardening Diary of Charles de Noailles) alors que les images de Wong Kar-Wai nous incitent à saisir l'impalpable évanescence du désir contenu, la musique obsédante du film oubliée au profit d'un silence qui ne l'est pas moins. Les images mouvantes des inspirations du styliste semblent flotter dans l'eau de la piscine, une eau de velours qui serait brodée par les ateliers de Calcutta et d'Anvers et bordée de toutes les fleurs que Dries Van Noten aime : toutes les fleurs. Monet n'est pas loin, et Antonioni veille... Blow up !




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