Une nouvelle aussi exceptionnelle, publiée notamment dans l'International Herald Tribune, ne pouvait échapper aux Quotidiennes.
Les ciliés, quand ils font l'amour, le font à fond.
On n'est pas superficiel, chez ces organismes là, ce n'est pas juste une partie de cils en l'air et on passe à autre chose. Non, chaque coït représente une profonde illumination, la vision de l'autre au plus intime de ce qu'il est, l'échange total. Recourbez vos cils et ouvrez vos mirettes !
Vous savez ce qu'ils font, les ciliés ? Eh bien, ils échangent leur ADN. Total mixage. Deux ciliés différents se rencontrent, se plaisent, reconnaissent en l'autre ce possible double de soi-même à jamais adoré - ils vont aux fond des choses. A la sortie, les deux ciliés sont devenus identiques. Adéènnement identiques. Ils ont tout donné, tout pris, le meilleur et le pire et le ciel aussi.
Ah alors bien sûr, après, ils s'en recherchent un autre, de partenaire, un différent, parce que recommencer avec le même voudrait dire revenir à l'autoérotisme. On ne voit pas le ciel quand on fait l'amour avec soi-même. La rencontre de l'autre, la fusion totale, n'ont pas d'équivalent. Donc évidemment, ce que l'on appelle chez les humains la fidélité, n'existe pas chez les ciliés...
Qui, de plus, n'ont pas un seul sexe, mais une foultitude. Stylonychia Mytilus en a cent. Ce qui amène la délicieuse autrice de l'article, Olivia Judson, à se rêver une drôle de deuxième vie...
Publié dans les Quotidiennes, le 3 mars 2010
mercredi 3 mars 2010
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