lundi 4 octobre 2010

Bons baisers de Bill Gates

Oui c’était en juin, mais de retour de Washington et New York il me semble soudain que nous n’en avons pas assez parlé : les deux hommes les plus riches du monde (voir lien ici) ont décidé d'unir leurs forces pour lutter contre la pauvreté. Bill Gates, (53 milliards de dollars) et le patron mexicain Carlos Slim (500 millions de plus et premier ressortissant d'un pays en développement à prendre la tête du classement des fortunes mondiales du magazine Forbes) investiront dans les cinq ans à venir plus de 100 millions de dollars pour aider la santé des plus démunis en Amérique centrale et au Mexique. Une bagatelle ? Certes, peut faire mieux. D’ailleurs Bille Gates a d’ores et déjà publiquement évoqué la suite, le 14 juin à Mexico : «C'est la première société que nous montons ensemble mais je suis sûr que ce ne sera pas la dernière».

Qui dit mieux ? Bille Gates encore. Deux jours plus tard, Bill Gates encore, cette fois ci avec Warren Buffet (troisième fortune mondiale, 47 milliards de dollars), a annoncé leur volonté commune de consacrer la moitié de leur fortune à des oeuvres de charité pour convaincre les autres riches de faire pareil. Quarante familles et individus, essentiellement de Californie ou de New York, ont d’ores et déjà suivi. Parmi eux le producteur George Lucas, le co-fondateur de Microsoft Paul Allen, le fondateur d’EBay Pierre Omidyar ou encore Larry Ellison, Oracle. Mercredi soir 29 octobre, dîner philanthropique à Pékin : les jaloux titrent : Warren Buffet et Bill Gates «font les poches des milliardaires chinois» (voir lien ici). De l’art de transformer les meilleures nouvelles en escroquerie.

Mais… qui dit mieux ? Notre Suisse natale peut-être ? Avant de faire, qui sait, aussi bien, disons déjà, bravo ! Et parlons-en, de cette initiative qui ne peut que nous rassurer sur l’état de santé de la planète, notre propre capacité à analyser le problème des disparités de moyens et à chercher à y remédier. Ceux qui, dans le Point par exemple, parlent d’«aumône», ne l’on probablement jamais faite.

Et laissons à leur propre culpabilité ceux qui prétendent que donner est un signe de culpabilité, et qui cherchent, tels Don Watkins et Yaron Brook dans leur pathétique article dans Forbes, à transformer The Giving Pledge (voir lien ici), en «Guilt Pledge». (voir lien ici)

Publié dans les Quotidiennes, le 4 octobre 2010

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