lundi 18 octobre 2010

Viviane de Witt, une femme d’ailleurs bien de chez nous

Viviane de Witt, première femme commissaire priseur de France, grande culture, grandes passions, pour l’art et les gens : trois maris, trois enfants, trois chevaux, cinq petits enfants, une maison toujours ouverte, à l’image de son coeur. Elle a tant aimé Genève qu’elle est devenue suisse, conseillère municipale à Vandoeuvres, indépendante orientation verte, a créé une foire d’art, puis repris la Foire de Genève, puis Radio Cité…

La belle rousse a fait des remous, la foire de Genève a connu le sort que l’on sait, Radio Cité poursuit sa route. Elle y fait travailler aujourd’hui vingt-cinq personnes, interviewe elle-même des gens dont elle apprécie le parcours de vie - j’ai eu l’heur d’en faire partie mais non ne croyez pas que ce soit (seulement) pour cela que je vous parle de Viviane de Witt. Je vous en parle parce qu’une radio privée - associative en l’occurrence - basée sur le contenu, le sens et la qualité, plutôt que sur l’audience, le taux d’écoute et la rentabilité, c’est rare et précieux - même si bien sûr, pour concrétiser ses valeurs, Radio Cité doit se faire entendre.

Ses valeurs… - mais quelles valeurs ?

La culture d’abord, pour tous. Le constat de Viviane de Witt, c’est que Genève est culturellement très riche, mais que cette richesse bénéficie régulièrement à ceux qui en ont déjà, à ceux qui peuvent, à ceux qui savent, à un 20% de la population du bassin genevois qui en a à peine besoin. Son ambition : faire bénéficier de la culture locale un autre public, ce 80% qui résiste, qu’il faut solliciter, à qui il faut proposer une offre à la fois haut de gamme et accessible pour qu’il se laisse tenter.

L’éthique ensuite - mais quelle éthique ? Pour Viviane de Witt, c’est l’honneur. Mais… c’est quoi, l’honneur - un truc un peu ringard, non ? Pour Viviane de Witt, il s’agit de ne pas renier sa parole. D’être en accord avec soi-même et empathique avec les autres. De reconnaître la valeur de ses collaborateurs. Elle a récemment confié la direction de Radio Cité à Stéphane Santini qu’elle estime plus capable qu’elle même pour ce faire ; elle tient en haute estime Pierre Botton et son émissions Tant qu’il y de la vie – une émission sur la résilience.

La résilience. Rebondir, toujours. Viviane de Witt connaît. Une qualité très suisse, un terme qui vient de France. Radio Cité, sur le net, est devenue internationale. Au cœur de Genève.


Publié le 18 octobre 2010 dans les Quotidiennes

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